Par arrêté du 4 juin 2009 (JORF n° 0143 du 23 juin 2009, page 10222) le ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi impose une rigueur renforcée aux fabricants de “cinémomètres de contrôle routier”, communément appelés RADARS.
En effet, la marge d’erreur des appareils en service aujourd’hui est de :
Pour les cinémomètres à poste fixe :
- plus ou moins 5 km/h, pour les vitesses inférieures à 100 km/h ;
- plus ou moins 5 % de la vitesse, pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h ;
Pour les cinémomètres installés dans un véhicule en mouvement :
- plus ou moins 10 km/h, pour les vitesses inférieures à 100 km/h ;
- plus ou moins 10 % de la vitesse, pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h.
Elle sera désormais pour les cinémomètres neufs et réparés :
à poste fixe :
- plus ou moins 3 km/h, pour les vitesses inférieures à 100 km/h ;
- plus ou moins 3 % de la vitesse, pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h ;
installés dans un véhicule en mouvement :
- plus ou moins 7 km/h, pour les vitesses inférieures à 100 km/h ;
- plus ou moins 7 % de la vitesse, pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h.
De sorte qu’à terme, l’ensemble du parc en service devra respecter ces contraintes techniques. La marge d’erreur officielle sera donc, dans un premier temps, différente, en fonction du radar utilisé. Puis, l’ensemble du parc étant appelé à subir des réparations, la marge officielle sera réduite à 3 (km/h ou %) ou à 7 (km/h ou %). Toutefois, le ministère de l’Industrie se veut rassurant. Il ne serait pas question d’abaisser pour autant la marge de tolérance.
Ce texte confirme l’approximation des contrôles routiers, dans la mesure où officiellemet la marge actuelle d’erreur est importante puisque qu’une vitesse réelle contrôlée de 100 km/h peut se traduire en une vitesse lue (sur le cadran du cinémomètre), comme étant comprise entre 95 et 105.
Sauf, que les compteurs de vitesse des véhicules automobiles sont encore moins fiables que ces appareils sophistiqués et ne sont jamais vérifiés.
Certes, les différents constructeurs majorent les vitesses lues, par précaution (de 2 à 7 % selon les marques), mais, la partie mécanique s’usant nécessairement, des erreurs peuvent apparaître, l’usure de pneumatiques peut également avoir une incidence.
Dans ces conditions, un conducteur peut parfaitement circuler à 100 km/h au compteur,alors que sa vitesse réelle sera de 105 km/h. Le radar prendra cette vitesse réelle de 105, pour la transformer (marge d’erreur maximale) en 110,25 km/h. De sorte que celui qui pensait respecter scrupuleusement les 100 km/h autorisés, sera verbalisé (110,25 x 95 % = 104,73 km/h retenus) et il perdra un point.
Il en eût été de même, s’il avait bloqué son compteur à 97 km/h pour 100 km/h autorisés (vitesse retenue : 101,59 km/h).
Cela, uniquement si la marge d’erreur des compteurs des véhicules automobiles est la même que celle des radars. Mais, si elle est plus importante ?
En conséquence, il est donc conseillé de vérifier chaque compteur à l’aide d’un dispositif GPS ou par chronométrage entre deux bornes distantes de 1 Km, à vitesse stabilisée, en conservant toujours une marge d’erreur ; la vitesse n’étant jamais parfaitement stabilisée, même avec un régulateur. Le site AUTOPLUS vous aide à calculer la marge d’erreur : Site d’AUTOPLUS.