Qu’il s’agisse de radars fixes ou de radars mobiles, ces instruments de mesure sont censés être installés, de manière à protéger des zones sensibles, et non pour des raisons budgétaires.
L’on a donc prévu, afin de sécuriser ces endroits, d’avertir l’automobiliste de ce caractère dangereux, à l’aide panneaux qui signalent, en outre, la présence d’un radar. La zone est ainsi sécurisée.
En supprimant l’avertissement, l’on supprime aussi la protection particulière que recevait le lieu, qui de ce fait se banalise, se standardise.
L’avertisseur de radar renforce cette protection, purement visuelle, par un signal sonore.
De plus, il présente l’avantage, incontestable, d’informer en temps réel, le conducteur, de tout dépassement de la vitesse maximale autorisée et le rend ainsi conscient, du fait qu’il ne respecte pas les règles.
Ainsi, les procédés statiques ou dynamiques, qui visent à informer le conducteur, participent nécessairement à la sécurisation des routes.
Leur suppression rendra tous les lieux, accidentogènes, sans distinction.
En supprimant le panneau d’avertissement, à l’entrée d’un lieu dangereux, l’on favorise l’accident, c’est incontestable !
L’on accentue le phénomène en interdisant aux avertisseurs de radar sur téléphone portable d’indiquer le lieu exact de l’implantation du dispositif, c’est à dire, du lieu dangereux à protéger.
Certes, il est possible que, sur le plan global, les infractions diminuent, mais, en entrant dans la moyenne, les accidents dans les zones sensibles vont nécessairement augmenter.
En résumé, ces mesures auront peut-être, pour effet, de réduire, à terme, le nombre des infractions au Code de la Route (en raison de l’accroissement, en nombre, des sanctions, surtout au niveau des petits écarts de vitesse), tout en augmentant nécessairement et immédiatement celui des accidents.
Il est vrai que lorsque l’on s’attache à réduire le nombre de mots sur la route, cela a aussi pour conséquence de réduire le déficit budgétaire.
Certes, un mort sur la route est toujours un mort de trop, mais, qui se soucie des 50 000 morts à la suite d’une erreur médicale (cf. Journal Le Parisien 23 novembre 2017) ?
De plus celui qui tue en roulant à 150 et plus sur une route limitée à 90 km/h, sera t’il moins dangereux, sur l’on réduit la vitesse à 80 ? Seuls les radars auront un surcroit de travail !
Les Gilets Jaunes ont habillé de nombreux radars dans toutes les régions de France. La question qui se pose est de savoir si cela a eu pour conséquence d’augmenter le nombre d’accidents de la route ?
La question est d’une grande importance dans le débat qui oppose ceux qui qui pensent que c’est utile à ceux qui soutiennent qu’une c’est simplement une taxe de plus…
Me Georges GUILHAUME
Avocat droit routier – droit automobile
Défense pénale et administrative Bordeaux 33 Nouvelle Aquitaine et partout en France
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